Comme toute jeune citadine célibataire de moins de 30 ans, je suis une fan inconditionnelle de Bridget Jones et Sex and the City. Mais à la vérité, il faut bien avouer que je suis bien plus proche d’une gaffeuse invétérée mais sympa à la Bridget que d’une brillante chroniqueuse comme Carrie Bradshaw, même si ces « Chroniques » que je publie sont un point que nous avons en commun.

J’ai lu et relu les tomes 1 et 2 de Bridget Jones, et je les relis à chaque coup de déprime. En effet, j’ai remarqué que de lire toutes bourdes que peut commettre cette pauvre Bridget, et de voir que malgré et même pour cela, elle réussit à « accrocher » un gars formidable à la Mark Darcy, cela remonte grandement le moral.

Oui, il y a un espoir pour nous autres filles banales, naïves mais quand même charmantes ! La perfection est ennuyeuse, et une telle source de complexe pour les hommes imparfaits (c’est à dire la plupart…).

Les femmes rêveuses, irréalistes, n’ayant pas les pieds sur terre ont un côté attendrissant. Elles sont tellement naïves que s’en devient touchant. Elles passent leur temps à se mettre dans des situations impossibles, attendent le héros qui viendra les sortir de ces inextricables pétrins dans lesquels elles se fourrent.

  Vous me direz que c’est offrir une image peu reluisante de la femme que celle de la naïve qui attend patiemment l’aide du mâle qui viendra la sauver. Mais tous les hommes ont une aspiration à devenir un preux chevalier, et toutes les femmes croient encore au Prince Charmant, même inconsciemment.

J’ai toujours été une fille très naïve, et j’ai souvent gobé des histoires à dormir debout. Certes, c’est assez pénible, mais avec le temps je deviens moins crédule. Il ne reste qu’une sorte de fraîcheur touchante, si différente de la dureté des femmes caparaçonnées pour être fortes. J’ai même appris à en jouer. Je laisse planer le doute sur le fait que je crois ou non les bobards que peuvent me raconter les hommes… Car je sais par expérience qu’ils adorent ça. C’est là le nouveau concept à exploiter… la naïve légèrement manipulatrice. Comment adapter le concept de la princesse attendant le prince charmant au monde moderne et à sa jungle. Ne soyez plus une princesse attendant patiemment, soyez plus active.

Car Bridget n’est rien d’autre que la descendante des princesses de notre enfance. C’est vrai… Elle ressemble assez à ce qu’aurait pu donner une fille hyper-protégée pas vraiment en prise avec le réel (car bon, une princesse c’est plutôt protégé de la réalité non ?) si elle était lâchée dans le monde du travail, la jungle du marché de l’amour moderne… Pas trop capable de se débrouiller toute seule sans provoquer de catastrophes, pas vraiment capable de se débrouiller dans la jungle du travail car martyrisée par un patron inhumain. Pas vraiment capable de sortir sans ses amies ou sans commettre une gaffe monstrueuse. Mais tombant un jour ou l’autre sur celui qui saura la protéger, arrivant sur son cheval blanc (ou dans sa Z4 ou 206cc…).
 
  Alors laissez ressortir la Bridget qui sommeille en vous, et vous avez toutes les chances de tomber sur un Mark Darcy au détour d’une rue…

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