Dimanche, au vu du beau soleil qui régnait sur notre beau pays, j’ai décidé d’aller exercer mes talents de roller-woman au Bois, en compagnie de mon amie Tiphaine, elle aussi débutante, et de son petit frère, qui par contre est un vrai as. Ce dernier point est d’ailleurs assez frustrant. Le voilà qui se met à sauter partout, à tourner comme un pro, c’est pénible à la fin…

Donc comme nous sommes de grosses flemmardes, nous décidons de prendre la voiture pour aller au Bois, qui n’est qu’à 500m… histoire de ne pas nous trimbaler avec tout notre attirail. Il faut dire que nous ne sommes pas encore apte à aller dans la circulation… Trop dangereux ! pour eux et pour nous ! Car j’imagine que voir débouler une folle furieuse ayant du mal à aller droit et à freiner n’est pas des plus sécurisant pour un automobiliste, qui peut dévier et se prendre un arbre (près d’un Bois c’est assez fréquent). 

Nous voici donc sur la piste cyclable, celle des adultes pour ce coup ci… nous nous en sortons pas mal, je m’essaye à quelques pas en diagonale en croisant pour voir… sans chute, ce qui est assez miraculeux je trouve. La séance dure un peu plus d’une heure, puis nous voilà retournés à la voiture.

1ère phase : il y a la queue jusqu’au feu pour rentrer, nous décidons donc de contourner tout cela… Et nous passons sur une route longeant entre autre un centre équestre.
 
2ème phase : Qui dit centre équestre dit cheval, dit fer, dit clou. Un cheval a eu la bonne idée de passer sur la route avant nous, et d’y laisser un de ses clous de fer… Et un clou de sabot de cheval, ça n’est pas un petit clou. Ça a une tête grosse comme mon pouce, et pour le retirer, il faut une paire de tenailles. Donc pour être claire, disons que malgré la faible probabilité qu’il y avait que nous passions à l’endroit exact ou ce clou se trouvait, peu après qu’il aie été perdu, nous avons réussi à le choper, et dans la roue arrière en plus, ce qui est encore plus balaise, car la roue avant l’a évité…Entendant un bruit suspect, nous nous arrêtons pour voir ce qui ne va pas, et constatons la présence du corps étranger dans le pneu.

3ème phase : Un monsieur fort bien intentionné sort du centre équestre pour constater notre problème et nous propose de nous aider. Nous roulons un peu jusqu’au centre, et là, suivant son conseil, nous décidons d’aller finalement jusqu’à un garage pour acheter une bombe anti- crevaison car le clou restant dans le pneu, ce dernier ne se dégonfle pas (il ne se dégonfle que quand l’on essaye de défaire le clou)…

4ème phase : nous voilà donc repartis, confiants, pour retourner vers la Ville. Mais certaines voies étant fermées le dimanche, nous sommes obligés de faire un détour, pour finalement nous retrouver dans la ville voisine. Et là, nous nous rendons compte que le clou s’est barré, et que le pneu est à plat…Donc si l’on résume, alors que nous nous trouvions à 500 m de chez moi, nous en sommes maintenant à plus de 5km, avec un pneu à plat, et pas de portable, car bien sûr, nous n’avons pas pris nos papiers ni affaires autre que celles de roller…

5ème phase : une charmante dame nous propose de nous aider. Nous connaissons qqn qui habite dans cette ville, et avons une idée approximative de son adresse. Elle nous propose de nous guider. Nous voilà donc partis crapahuter dans cette ville inconnue, à la recherche d’une personne pouvant hypothétiquement nous aider…

6ème phase : comme il était prévisible, nous ne trouvons pas… nous voilà donc revenus à notre point de départ, mais une heure plus tard, avec qqs km en plus dans les jambes (je rappelle que nous avions de plus fait du roller avant…). Là nous décidons donc de rentrer, à pied, car le RER est tout près, mais il paraît que l’on en a pour 15 min à tout casser…

7ème phase : 50min plus tard, nous voici revenus chez moi. Le temps n’a visiblement pas la même durée chez certaines personnes !! Nous sommes épuisés, nous avons laissé la voiture dans une ville inconnue, et nous avons mis 2heures pour rentrer  alors que 7min à pied auraient suffit…

Moralité : La fainéantise est un vilain défaut qui ne conduit qu’aux pépins…

Deuxième moralité : quand vous avez des problèmes, fiez vous à votre instinct, et n’écoutez pas les gens de bonne volonté… Ils sont de bonne volonté mais pas forcément toujours de bon conseil…

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