Ceux d'entre vous qui suivent un peu mon joueb savent que je pratique l'escrime artistique, ou escrime de théâtre. En costume et sans protections, dangereux mais très intéressant, et impressionnant pour les spectateurs.

Ceux d'entre vous qui suivent les actualités savent que la flamme olympique passait hier à Paris, et qu'étant donné que c'était son 4ème passage seulement, on lui a réservé un joli parcours de 50 km, relayé par 142 personnalités aussi diverses que Jamel Debbouze et David Douillet.

Ce passage était jalonné aux endroits stratégiques d'animations diverses. Mon club d'escrime avait été engagé pour animer le parvis de Notre-Dame, en compagnie de musiciens, jongleurs, cracheurs de feu et danseuses. Une ambiance très moyennageuse, sur fond de musique New-Orleans.

L'organisation, pas vraiment au top, n'avait pas organisé de répétition, et nous avons été obligés de le faire nous-même, car il fallait bien coordonner tous ces corps artistiques variés. si un cracheur de feu cramait une danseuse, ou si un escrimeur tranperçait un musicien, cela aurait fait tâche! Donc la veille, et le mardi d'avant, nous avions mis au point un petit scénario de 25min, avec duels de danse entre esméraldas (normal sur le parvis), supportés par deux équipes d'escrimeurs et sur fond de saltimbanques divers.

le jour J, présence à 14h00 obligatoire, pour rien... Pas de zone délimitée sur le parvis, une équipe en train de mettre en place une manifestation pour le lendemain, et pas de possibilité de répéter.
Avec tout ça, plus le temps passe, et plus la flamme prend du retard, mais qu'est-ce qu'ils foutent, ils savent pas courir ou quoi? On s'installe vers 16h00 sur le parvis, en costume, histoire de faire de lapu pour que les gens viennent voir, pour le début du spectacle prévu à 16h50. On dégotte des barrières et on met en place une zone balisée devant la cathédrale.

Je ne sais pas si vous avez déjà eu l'impression d'être une bête de foire, au milieu d'un enclos, que tout le monde jauge et évalue. Et bien c'est exactement ce qu'on ressent lorsque l'on se retrouve dans un grand espace très public, dans un espace vide au milieu d'une foule, entouré de gens munis d'appareil photos qui vous demandent de poser avec eux et qui attendent qu'il se passe quelque chose alors que vous savez (mais vous ne voulez pas leur dire) qu'il ne va rien se passer avant deux heures!!
Dans ces moments là, vous avez une pensée émue pour ces pauvres bêtes en cage dans les zoos que vous avez martyrisés étant gosse, en cognant frénétiquement contre une vitre pour voir si vous pouviez pas les réveiller et les faire bouger... (NB: ne plus jamais faire ça!)

Donc histoire de faire patienter le public, on commence de petites démonstrations, saluts de cours, duels plus ou moins au point, jongleurs et musiciens... Puis une petite pause, car tout cela s'effectue évidemment sous un soleil radieux et pesant, qui se reflète avec bonheur sur les pavés clairs et la façade nettoyée donc blanche de Notre -Dame, et bon, en costumes on cuit un peu. Un mousquetaire très rouge avec un coup de soleil et dégoulinant de sueur, c'est tout de suite moins sexy et ça fait moins rêver les gamins!

Pendant la pause séance photos avec les enfants mais aussi les grands; c'est toujours attendrissant de voir les petites filles venir vous voir pour savoir si elles peuvent toucher "la robe de la princesse", toutes timides... L apause s'éternisant, les musiciens décident de partir boire un verre, et y vont; Bien évidemment, c'est à ce moment qu'on nous annonce qu'il faut commencer! donc branle bas de combat, il faut les trouver, bordel intégral!

QQs minutes plus tard, le spectale commence, se déroule très bien malgré une fausse alerte d'arrivée de flamme olympique. puis, alors que nous n'avons pas fini, o nous annonce l'arrivée de le flamme, donc nous devons nous mettre en V sur le parvis, et la flamme doit passer au milieu, et retourner à droite... La caravane passe, nous contournant (elle suit la route). Une foule dense est massée le long pour voir passer la flamme, on se sent un peu seuls sur le parvis en V... Et la flamme passe, mais ne s'arrête pas! Grand moment de solitude! j'ai juste vu asser le haut, je sais même pas qui la portait! un blond il parait... LE ridicule ne tue pas, mais bon, ça n'est pas toujours agréable! donc histoire de nous remettre d'aplomb et de ne pas être totalement non crédibles, on est retournés s'éclater sur le parvis, parce que bon,ridicule ou pas, c'est pas tous les jours qu'on est dans un lieu aussi chargé historiquement, et pris en photo toutes les 5 secondes! 

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