Habitant à Vincennes, et malheureusement non pourvue d’un cheval (de toute manière les rares fois ou j'en ai approché un, ça n'a pas vraiment "collé" entre nous), qui serait un moyen sympa de se déplacer dans ce lieu magnifique et propice à la promenade qu’est le Bois de Vincennes il m’est apparu comme une évidence, par un beau matin ensoleillé de printemps, alors que j’errais dans le bois qui me paraissait vraiment trop grand pour être parcouru à pied, qu’il fallait que je me trouve un moyen de locomotion non muni de moteur, mais pourvu de roues, afin de pouvoir profiter de cet espace sans polluer et à vitesse raisonnable.  

S’imposa alors à moi une idée qui me trottait déjà dans la tête depuis un bout de temps : en femme des temps modernes que je suis, il me fallait des rollers…M’imaginant déjà à la conquête de l’espace urbain, telle une amazone du XXIème siècle, chaussée de mes chaussures non ailées, mais néanmoins rapides, je courus chez le Décathlon le plus proche. Quelques euros de moins en poche, me voilà munie d’une magnifique paire de rollers féminins, et de toute les protections possibles et imaginables : pas question de me faire mal, mais pas de casque pour une tête dure comme moi ! Ce n’est pas parce que je ne me suis jamais rien cassé ni foulé de ma vie que je ne vais pas m’y mettre un jour ! 

Des les premiers « pas » s’imposa à moi la triste réalité : je n’étais pas encore une déesse des temps modernes, et ce n’est pas quelques kilomètres sur roulettes qui allaient permettre à ces foutus appendices non habituels se trouvant autour de mes pieds de se mettre en harmonie avec le reste de mon corps.  

L’apprentissage du freinage me sembla primordial, car sinon les questions « tomber ou ne pas tomber, éviter la voiture ou pas, s’arrêter ou se prendre le trottoir/ la grand-mère/le poteau électrique » risquaient de prendre le pas sur le plaisir de glisser les cheveux au vent. Je découvris à cette occasion que personne n’avait pensé à munir de protection pour la partie arrière de mon anatomie, qui, si elle est un peu rembourrée, n’en reste pas moins fragile.  

Bref, pour l’instant je ne ressemble pas à grand-chose sur des rollers, mais je ne désespère pas : un jour viendra où telle une messagère des dieux aux pieds ailés, je parcourrais le Bois, et pourquoi pas Paris à la vitesse du vent, la brise et le soleil caressant mon visage détendu (non, je ne suis pas du tour crispée pour l’instant !) et épanoui (mais si, j’adore ça le roller !).

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