Ces derniers jours, ou plutôt ces dernières semaines, j’ai été prise d’une fatigue intense, et quasi-incompréhensible. En effet, je n’ai pas fait d’efforts ou d’excès particuliers, je n’ai pas fait beaucoup de sport (voire pas du tout !), je n’ai pas travaillé à outrance, mais raisonnablement quand même… J’ai même été plus sur le terrain que d’habitude, ce qui me plaît énormément. Bref, tout va pour le mieux de ce côté là…

J’ai un peu décalé mes heures de coucher, mais cela reste raisonnable. C’est de plus tout à fait normal étant donné que les jours rallongent beaucoup ces derniers temps.

Une explication à tout cela pourrait être le contre coup de la maladie de ma sœur, combiné à l’ambiance irrespirable actuelle au bureau (sans jeu de mot, nous sommes en travaux et ils aiment beaucoup abattre des cloisons, ou repeindre…). Mais vu les maux de tête persistants qui m’assaillent et cette fatigue et flemme phénoménale, je pense que l’explication est psychologique… Elle ne saurait être physique, deux tumeurs au cerveau en moins de 3 semaines dans la même famille, cela fait beaucoup ! Surtout qu’il n’y a à priori rien de génétique dans ce qui touche ma sœur. De toute manière, on nous a conseillé à tous de  passer une IRM, pour voir… au cas où. Je serais donc fixée à courte échéance !

Devant cette fatigue et ennui profond, j’ai appliqué la thérapie de choc ce soir. Tout d’abord, pas de télé, cela me déprime de rester à m’abêtir devant cet appareil ! Ensuite, douche très, très longue, avec concert privé dont l’interprète vedette était ce soir Miss A. en personne ! Ai revisité tous mes classiques. Les voisins ne se sont pas plaints, et il ne pleut pas ! Je sais qu’autrefois, mes compagnes d’internat m’écoutaient depuis le couloir ou les chambres voisines, quand je me faisais des concerts de ce genre sous la douche, que j’ai souvent fait déborder pour être restée trop longtemps à chanter de toute mon âme. Elles ne sont jamais plaintes, c’est une des rares choses dont je suis fière chez moi, et sur laquelle je ne suis pas modeste (la fausse modestie est trop proche de l’hypocrisie !). Le chant est comme une thérapie, il permet d’évacuer tout ce qui est enfoui en vous, le venin et les soucis se déversent quand coulent les paroles et la musique.

 Et là, je me suis mise Arétha en fond musical, et je pianote en racontant ma vie, ce qui m’a toujours fait le plus grand bien… Je déverse mes pensées sur la page, et les soucis s’en vont avec… Pour finir, je me mettrais un éclairage tamisé (je suis fan de bougies en toute sorte) et je m’occuperais de ma petite personne. Car le temps utilisé uniquement pour soi est parfois tout ce qui nous manque, et qui met du baume sur les blessures de l’âme.

Tout cela fait très jeune femme moderne et urbaine, mais après tout, n’est-ce-pas ce que je suis devenue ?

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